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Aït Benhaddou

A la limite entre le nord et le sud du Haut Atlas, se dresse la silhouette du village fortifié (ksar en Arabe, ighrem en Berbère) d’Aït Benhaddou, adossé à une colline de grès rosâtre sur la rive gauche de l’oued Mellah. L’oued est sec la majeure partie de l’année, sauf en hiver ou au printemps. Ce magnifique village autrefois fortifié avait seulement deux portes d’entrée. Le site d’Aït Benhaddou, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, regroupe un impressionnant et majestueux ensemble de kasbas en pisé ocre tirant sur le brun (tighremt en Berbère), serrées les unes contre les autres, dont certaines ont été restaurées.

Les murailles et les tours crénelées, percées de rares ouvertures, sont décorées de petites arcades et de dessins géométriques creusés, créant des jeux d’ombre et de lumière. Un grenier collectif domine l’ensemble. Le ksar d’Aït Benhaddou a souvent servi de décor de cinéma, notamment pour le film Lawrence d’Arabie de David Lean, pour les scènes se déroulant à Aqaba. Quelques kilomètres plus loin, on trouve l’impressionnante forteresse en ruine de Tamdaght, autrefois kasba du Glaoui, dont les tours sont peuplées de cigognes.

Djebel Saghro

Région rude et sauvage, à l’écart des grands circuits touristiques, cette montagne du Saghro s’étend sur plus de 100 km. Il est séparé à l’ouest de l’Anti-Atlas par la vallée du Draa, et au nord du Haut Atlas par l’Oued Dadès. C’est le royaume de la tribu des Aït Atta, la plus importante du Sud entre le XVIIème et le XIXème siècle, qui résista aux sultans et aux Français. Ces semi-nomades vivent tantôt sous des tentes, tantôt dans des ksour.

Le Jbel Saghro est une région minérale aux paysages fascinants : plateaux arides, falaises abruptes, sombres escarpements rocheux. A l’endroit nommé Bab N’Ali, on peut admirer de surprenantes aiguilles de roches volcaniques dressées vers le ciel. La piste qui mène à Boulmane Dadès traverse la vallée des oiseaux, qui abrite pas moins de 150 espèces.